Skip to main content

JC Decaux s'implante à Turin


On voit que les travaux des JO de Turin coute de l'argent, puisque le leader mondial (?) du mobilier urbain, JC Decaux, fait pousser comme des champignons en automne, ses supports publicitaires à Turin. Là où les travaux se terminent, on voit apparaitre ses nouveaux supports, montrant pour le moment de superbes photos, tirées d'un projet mondial, www.saggezze.com.
Je suis d'autant plus touché que :
1- une fois encore, ces panneaux sont placés "un peu" n'importe comment, empéchant parfois le flux normal des piétons. Mais qu'importe, la pub se voit bien.
2- les supports en question ne semblent pas particulièrement robustes. Je redoute avec le temps de voir notre paysage urbain - déjà envahi - dégradé par de nouvelles épages immobiles.
3- Le mobilier actuel n'est pas du plus bel effet. Loin de penser que ce style d'objet puisse etre beau en soi, JC Decaux nous avait habitué à des panneaux plus sympa. Je pense aux colonnes Maurice, style années 30. Là (voyez la photo), c'est assez vilain.
4- Je suis particulèrement touché car j'avais fait mon mémoire de fin d'étude en France sur l'organisation de la publicité dans la ville de Chambéry. En toute modestie, très bonne étude ;-)
J'y avais étudié le "style" de contrat Decaux dans le cadre de son implantation. Sans aller aussi loin qu'alors (j'avais traité le contrat de léonin, sous l'influence de mon tuteur de stage qui avait la dent particulièrement dure contre Decaux), il s'agit chaque fois d'une très bonne affaire pour JC Decaux, qui profite de son quasi monopole dans le secteur pour asseoir son autorité, et faire passer sa publicité. Car, alors que les concurents font payer aux villes le mobilier urbain, JC Decaux le loue (j'y vais avec des pincettes, car mon mémoire date d'il y a 15 ans !) un prix raisonnable. Mais, en contre partie, il place ses panneaux de pub dont il tire des revenus constants. Bref, il s'agit d'un donnant- donnant : tu me donnes ton espace public, je te donne ton mobilier urbain. A la fin, tout le monde devrait etre content : la commune ne fait pas payer d'impots supplémentaires à ses contribuables, les contribuables ont du mobilier urbain pas cher, les annonceurs annoncent.
Au prix d'un paysage urbain défiguré. Mais ça, on s'en fout, non ? L'important, c'est qu'on paye moins d'impots et qu'on ait des bancs pour s'asseoir.

Comments

Popular posts from this blog

Capital (de M6) parle de l'Italie (de Lavazza)

L'émission Capital de M6 a présenté dimanche soir un reportage sur Nespresso . Cela m'a d'abord amusé que ce sont des suisses à avoir inventé le concept (en l'occurence Nestlé , grace à un de ces employés français!). Mais, malgré le brevet en vigueur, Lavazza , un des leaders mondial du café, était présenté dans le reportage, car il présente un produit similaire , le Lavazza Blue . Bien entendu, je me devais de souligner cela, car Lavazza est une entreprise turinoise, mais que le reportage a présenté l'entreprise sous un jour tout à fait objectif. Par ailleurs, information : la cafetière coute chez Lavazza 300 €, les capsules de café (par 100 pièces) valent 0,36 € l'une (coporso, aromatico, ou décaféiné), contre 0,34 € pour Nespresso.

L'Italie n'a qu'une presse partiellement libre

C'est Reporter Sans Frontière qui le dit ici . Placé 42ème pays dans la classification de l'organisation de défense des journalistes, l'Italie obtient une note de 8,67. Les pays les plus libres sont le Danemark, la Finlande, l'Irlande, l'Islande, la Norvège, les Pays-Bas et la Suisse (tous avec 0,5). Les moins libres : l'Irak, le Viêt-nam, la Chine, le Népal, Cuba, la Libye, la Birmanie, l'Iran, le Turkménistan, l'Erythrée et la Corée du Nord. A noter : la France 30ème avec 6,25 et les Etats-Unis 44ème avec 9,50.

Capital : les machines pour louer les cassettes video

Vous souvenez-vous de cette émission de Capital qui traitait d'un italien qui cherchait un boulot? Alors qu'en Italie, cela existait depuis plusieurs années, il avait décidé d'importer en France les distributeurs automatiques de cassette video. A l'époque de l'émission, il était le seul à le faire. Le point que j'ai noté dans ce reportage était le suivant : les reporters de M6 avaient décider de venir filmer le héros du reportage, dans sa maison, comme ils le font habituellement, pour le voir dans la " vraie vie ". Mais notre héros est un Italien. Aussi reçoit-il nos reporters " à l'italienne " : ils sont accueillis, avec petits fours et rafraichissements. Cela m'avait frappé à l'époque : en France, je vois rarement les entreprises avoir ce comportement envers leurs fournisseurs ou leurs clients (les accompagner au restaurant le soir, pour ne pas les laisser seuls, leur faire visiter la ville, etc...). Alors, qu'en Italie, i...